26 Novembre – 2019 Soutenance de thèse Aurélie Doignon
09 h Salle du conseil, Site Victoire
Soutenance d'Aurélie Doignon
Aurélie Doignon soutiendra publiquement le mardi 26 novembre à 9h00 ses travaux de thèse intitulés "La ''mise en savoirs'' des danses africaines. Approche anthropo-didactique des liens entre transposition d’une pratique culturelle et évolution de ses modes de diffusion : le cas du sabar au Sénégal et en France" travaux réalisés sous la direction du Pr. Marie-Pierre Chopin.
Composition du jury :
- Marie-Pierre CHOPIN : Professeure à l’université de Bordeaux – Directrice de thèse
- Julie DELALANDE : Professeure à l’université de Caen Normandie - Rapporteur
- Yves RAIBAUD : Maitre de conférences HDR à l’université Bordeaux Montaigne - Rapporteur
- Bernard SARRAZY : Professeur à l’université de Bordeaux – Président du jury
- Jérémy SINIGAGLIA : Maitre de conférences à l’université de Strasbourg- Examinateur
Résumé :
Danse des quartiers populaires de Dakar, le sabar fait l’objet de reconfigurations professionnelles et spatiales. Autrefois défini par la naissance au sein d’une lignée de griots, et un enseignement structuré par des institutions informelles, de nouveaux cadres viennent structurer ce tableau de manière plus formelle, intégrant la danse dans la catégorie « art », qui pose les prémices d’une nouvelle structuration économique. Les griots, dont le savoir relève d’une transmission ataviste ne sont finalement plus en majorité aujourd’hui dans le cercle professionnel de la danse. Ceci entraine de nouvelles attitudes de transmission, de formation et d’apprentissage de la danse. Le sabar s’institutionnalise, pour mieux se rapprocher du champ chorégraphique légitime international. La dialectique entre références traditionnelles (religieuse, aux anciens, etc.) et ancrage dans la modernité est étudiée, à l’aune des stratégies de la nouvelle professionnalisation de ces danseurs. Comment ces processus d’institutionnalisation et de transposition de la pratique du sabar vont permettre et favoriser ces échanges, ces flux de corporéités et de danseurs à travers le monde et de recomposer les espaces ? Devenir danseur de sabar, à un niveau professionnel, relève de parcours protéiformes, à la fois issus des apprentissages « classiques », formels, et des apprentissages quotidiens, informels ; et marque de fait la porosité des catégorisations structurelles des apprentissages. Cette thèse met en relief les modifications multiples qu’entraine cette mise en savoir, des modifications gestuelles et chorégraphiques déjà, mais aussi didactiques et inévitablement sociétales, reconfigurant les modalités de genre et de statut social.
Mots clés :
Mise en savoirs, institutionnalisation, transposition, danse, formation, mise en art, professionnalisation, apprentissages, communautés de pratique, topogenèse, espaces, études post-coloniales.
Public : évènement ouvert au public
Lieu : Salle du conseil, site Victoire