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2020

Soutenance de thèse de Margaux Aillères

Titre de la thèse : « Faire son cours » à l’université : Approche anthropo-didactique des pratiques des enseignant·e·s du supérieur en France.
 
Composition du jury :

  • Mme la Pr Emmanuelle ANNOOT, Université de Rouen Normandie, Présidente
  • Mme la Pr Geneviève LAMEUL, Université de Rennes II, Rapportrice
  • Mr le Pr Denis Lemaître, ENSTA Bretagne, Rapporteur
  • Mr Charles SOULIÉ, MC, Université de Paris VIII, Examinateur
  • Mr Jérémy SINIGAGLIA, MC, Université de Strasbourg, Examinateur
  • Mme la Pr Marie-Pierre CHOPIN, Université de Bordeaux, Directrice de thèse

Résumé :

La marchandisation de l’enseignement supérieur rendue efficiente par le processus de Bologne et les réformes successives en France, participe depuis une vingtaine d’années à la transformation du modèle universitaire. Dans ce contexte inédit où l’université est entrée dans un processus d’uniformisation des pratiques et des formations, les processus de diffusion des savoirs sont peu étudiés du côté de celles et ceux qui les mettent en œuvre : les enseignant·e·s du supérieur. La thèse propose de s'y consacrer, dans le contexte français. Il s’agit de décrire (pour tout à la fois comprendre et expliquer) ce que font les universitaires lorsqu’elles et ils « font leur cours », de la question de la répartition de leurs enseignements au sein d'une équipe pédagogique à celle de la préparation et de la mise en œuvre de leurs cours, en tenant compte de leur inscription dans un ensemble de mutations structurelles mais aussi axiologiques et praxéologiques de l'université.

Mots clés :

Pratique ; université ; marché de la connaissance ; pédagogie

Public : évènement ouvert au public
Lieu : Salle du Conseil, site Victoire et à distance

Soutenance d'HDR de Christophe Roiné

 

Titre de la HDR : Analyse des labellisations en éducation  Contribution à l’étude des discours et des dispositifs contemporains en éducation".

  
Composition du jury :

  • Mireille Cifali, Professeure d’université honoraire des Sciences de l’éducation à l’Université de Genève
  • Jean-François Marcel, Professeur des Universités, Sciences de l’éducation (70), Université Toulouse Jean Jaurès (Garant)
  • Gilles Monceau, Professeur des Universités, Sciences de l’éducation (70), Université de Cergy-Pontoise (Rapporteur)
  • Thérèse Perez-Roux, Professeure des Universités, Sciences de l’éducation (70), Université Paul Valery, Montpellier
  • Jean-Luc Rinaudo, Professeur des Universités, Sciences de l’éducation (70), Université de Rouen - Normandie (Rapporteur)
  • Luc Robène, Professeur des Universités, Sciences de l’éducation (70), Histoire et civilisations (22), Sciences et techniques des activités physiques et sportives (74), Epistémologie, histoire des sciences et des techniques (72), Université de Bordeaux (Rapporteur)
       

Résumé :
La présentation a pour fil conducteur l’étude des processus et des effets de ce que j’appelle les « labellisations » en éducation : propensions à caractériser des populations, des dispositifs ou des formes d’interventions éducatives selon des représentations naturalisées et à agir en cohérence avec ces représentations. Depuis la fin des années 1990, les processus de labellisations en éducation sont massifs et ont des effets majeurs de structuration des identités (les labellisations sont étudiées ici dans le champ de la difficulté scolaire, du handicap et plus spécifiquement  de la maladie mentale, de la pédagogie universitaire).
Deux hypothèses sont avancées pour tenter d’expliquer la prégnance contemporaine des labellisations en éducation :
  - La spécification de plus en plus certaine d’un « discours » (au sens de Foucault) éducatif contemporain, marqué par des arrière-plans en termes d’individualisme, de biomédicalisation et de post-humanisme ;
  - L’hégémonie, au sein même des sciences humaines, d’un certain type de science « singeant » les sciences de la nature (dans ses méthodologies, par son absence de mise à l’épreuve des fondements épistémologiques) et marquée par un « positivisme » militant, une pensée binaire, une proximité avec les pouvoirs, une productivité assumée…

Je tenterai de tracer quelques pistes de recherche pour spécifier ces phénomènes :
  - en référence à la sémiologie de Barthes, l’étude des nouvelles « mythologies » éducatives (qu’elles soient fictionnelles ou théoriques) ;
  - l’étude des labellisations dans le champ de la pédagogie universitaire et l’intérêt de distinguer la pédagogie universitaire de la pédagogie à l’université (dans la mouvance des théories de John Dewey).
La présentation sera aussi l’occasion de repréciser les fondements épistémologiques de notre approche anthropo-didactique en référant les trois types d’assujettissement qui fondent selon nous les choix méthodologiques de nos recherches : l’ordre symbolique, la logique des situations, la relation à l’Autre.

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Lieu : en ligne

Date : 9 novembre 2020